Un nouveau candidat à la mairie de Montréal

Publié à 9 h 58 Mis à jour à 11 h 59, Jean Siag

L’ancien directeur général d’Ensemble Montréal, Jean-François Kacou, se présente à la mairie de Montréal sous les couleurs du nouveau parti Futur Montréal, qu’il a cofondé avec Joël DeBellefeuille cette année.

C’est avec le slogan « Une ville. Un avenir » que M. Kacou, d’origine ivoirienne, a lancé sa campagne, mercredi. Il était en présence des administrateurs de son nouveau parti et de la candidate de Futur Montréal dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Gulnar Mousa.
Le cofondateur de Futur Montréal, Joël DeBellefeuille a parlé d’une « journée historique », qualifiant Jean-François Kacou de « premier candidat afro-canadien de l’histoire de la politique municipale ». Dans les faits, M. Kacou serait le deuxième candidat noir à briguer la mairie après Balarama Holness, qui s’était présenté en 2021 sous la bannière de Mouvement Montréal.
« Montréal mérite une nouvelle voix. Une voix qui écoute, qui agit et qui rassemble », a commencé par dire Jean-François Kacou, qui a vanté son travail de directeur général de la ville de Percé – de 2019 à 2023.
« À Percé, nous avons réinventé la gestion municipale. Nous avons innové pour améliorer nos infrastructures, en travaillant par exemple avec l’ETS [l’École de technologie supérieure] pour développer une formule d’asphalte mélangée avec du plastique souple. Ou encore en implantant l’IA dans les travaux publics pour géolocaliser les nids-de-poule. Quand on écoute les gens, les solutions émergent. »


M. Kacou a également mentionné son engagement en tant que président du Salon du chocolat de Montréal. « Une initiative inédite, culturelle et économique, qui élève le savoir-faire local tout en positionnant Montréal sur la scène internationale. Ce projet est né d’une volonté de créer des ponts entre les artisans, les quartiers et les cultures à travers un produit qui rassemble et qui réconforte », a-t-il insisté.
Concrètement, le chef de Futur Montréal veut s’attaquer à la crise du logement et à la gestion des infrastructures.
« Nous remplacerons le règlement 20-20-20 [qui force les promoteurs résidentiels à inclure 20 % de logements sociaux, 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux] par une redevance appliquée aux logements de luxe. Cette mesure permettra de financer directement les OBNL spécialisés dans la construction de logements sociaux et abordables et les OBNL qui soutiennent les locataires. »
M. Kacou a également indiqué qu’un travail important devait être fait afin d’identifier les terrains et les bâtiments municipaux inutilisés afin de faciliter la construction ou l’aménagement de logements sociaux.
« Nous proposons également la création d’un fonds d’investissement pour le logement et les infrastructures municipales. Un outil puissant mis en place par la Ville, le gouvernement du Québec et des investisseurs privés d’impact grâce à une loi spéciale, dans le but de financer rapidement des projets de logements abordables, récupérer les bâtiments abandonnés ou problématiques et renforcer l’économie de Montréal. Il faut trouver d’autres sources de revenus que les taxes foncières », a-t-il avancé.
La plateforme complète du parti sera dévoilée progressivement au cours des prochaines semaines, a indiqué M. Kacou.